EC Scott & Texas Slim

E.C.Scott

Jerry Wexler, co-fondateur du label Atlantic Records et producteur de Ray Charles, de Wilson Pickett et d'Aretha Franklin, n'a pas hésité: pour lui, E.C. Scott, qui ouvrira la neuvieme édition de notre festival le vendredi 03 juillet avec R.J. Mischo et Deborah Coleman, n'est rien de moins que "'la chanteuse soul du 21è siècle"! Sa voix, tour à tour douce comme un après-midi de mai ou rocailleuse comme un sentier des Cévennes, sait captiver et envoûter dans la grande tradition des "mamas" du blues.

"Ma musique est influencée par le rythm and blues mais pas seulement", déclare cette native d'Oakland (Californie) qui a passé une partie de ses jeunes années à chanter dans la chorale de la St. John Missionary Baptist Church. "C'est là que j'ai découvert des chanteuses de gospel comme Shirley Caesar et Inez Andrews. Leur manière de pousser la note était fascinante et je l'ai retenue pour chanter le blues. Ma mère m'interdisait de chanter cette musique profane que l'on entendait pourtant à la radio", poursuit-elle. "J'ai dû attendre mes 16 ans avant de commencer à me produire dans les clubs tout en écoutant en cachette Gladys Knight, Dinah Washington, Bobby Bland et Clarence Carter".

Après une interruption de dix ans, occupés à élever ses deux enfants, E.C. reprend sa carrière à la fin des années 80 en chantant du jazz. "Mais j'avais trop d'énergie pour cette forme musicale. Je suis rapidement revenue au R&B et je n'en suis plus jamais sortie", assure-t-elle. Elle partage alors rapidement la scène avec Lou Rawls, Ray Charles, Patti La Belle, Jr. Walker et ses All Stars, John Lee Hooker et les Ohio Players. Avec son groupe Smoke, elle s'établit dans la région de San Francisco (Californie) et devient une "régulière" chez Slim's, alors le club de blues le plus réputé de la baie où elle développe une approche résolument "funky" et personnelle de l'idiome.

En 1991, elle enregistre son premier "single" ("Just Dance", "Let's Make It Real") grâce à une souscription lancée par ses "fans" et qui se vendra à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires. Remarquée par la puissance de ses interprétations, E.C. ouvre alors pour l'Orchestre symphonique de San Francisco, pour le corps de ballet et l'opéra de la ville tout en continuant à se produire dans les "juke joints" californiens. "Je ne tenais pas en place, il fallait que je chante", explique-t-elle.

En 1994, elle signe chez Blind Pig Records pour sortir, l'année suivante, son premier opus "Come Get Your Love". L'album est accueilli comme l'un des plus "rafraîchissants" de l'année par la critique. "Blues Revue" estime que E.C. Scott est "l'une des chanteuses les plus torrides du moment" tandis que "Living Blues" estime qu'"elle doit être rangée les chanteuses les plus prometteuses de la décennie". "Blues Access" va plus loin encore: "Si vous êtes programmateur à Broadway, engagez E.C. Scott", écrit alors le magazine. "Elle vous déboutonnera le public et vous fera gagner beaucoup, beaucoup d'argent".

L'artiste publie ensuite "Hard Act To Follow" en 1998 noté "quatre étoiles" par "Downbeat": "Scott s'y connaît en cuisine", affirme la publication professionnelle. "Une once de blues, une pincée de soul et une grosse cuillère de R&B lui font mitonner un plat sans pareil. A déguster sans la moindre modération", ajoute la revue. Avec son troisième disque, "Masterpiece", toujours chez Blind Pig, elle atteint les sommets. "Ce blues mâtiné de hip-hop est sans égal. Il vous transcendera", écrit "Stereo Review", visiblement conquis par la grande dame.

plus d'infos sur : www.ecscott.com / www.texasslim.com

En vidéo, concert du 06/05/2009 (Italy)


TEXAS SLIM